4500 licences d’importation de vins en Suisse, comment s’y retrouver ?
Tout ou tard, tous les passionnés par le monde du vin se sont posé la question de faire la demande pour un permis d’importation voire même exploiter un petit commerce de vins pendant leurs loisirs. J’avoue que c’est une chance et un bonheur que de pouvoir vivre de cette passion depuis maintenant 35 ans.
Il faut savoir que plus de 4500 licences d’importation sont en vigueur en Suisse. Cela représente à peu près une licence pour 2000 habitants. Les vignerons ne sont pas recensés dans cet annuaire, sauf ceux qui ont expressément demandé une licence d’importation de vins en bouteilles ou en vrac.
Voilà pour l’environnement dans lequel évolue le commerce du vin en Suisse. Je ne souhaite pas entrer dans des considérations marketing et je préfère m’intéresser davantage aux clients, consommateurs qui vont y laisser une somme d’argent importante.
Pour ce qui est du consommateur, on comprend facilement que celui-ci soit perdu entre le large choix de vins proposés en magasin et en plus sur Internet.
Si d’aventure vous souhaitez acquérir quelques beaux flacons afin de garnir votre cave, voici quelques conseils pour s’y retrouver parmi toutes les offres.
- Avant de faire votre sélection, privilégiez un premier contact par téléphone, vous pourrez juger vous-même de la qualité et des connaissances de votre interlocuteur.
- Il existe plusieurs comparateurs de prix des vins en ligne, prenez le temps de vérifier que le vin convoité soit recensé chez un producteur ou un autre commerce de vin afin de comparer les prix. Beaucoup de faux rabais circulent sur le net !
- Comment choisir le vin qui me convient ? Une bouteille de vin ce n’est pas comme un vêtement qu’on peut essayer et ensuite remettre sur un cintre. Mon conseil : faites quelques dégustations pour vous rendre compte des affinités et des sensations qui enchantent votre palais.
- A moins d’être un amateur très averti, fuyez les dégustations fréquentées par des professionnels et des sommeliers. Le langage est souvent codé, propre au métier et le jargon du vin n’invite pas spécialement à la compréhension. La sophistication du langage aurait même tendance à faire fuir les jeunes amateurs. Ces derniers redoutent de ne jamais être à la hauteur pour apprécier un vin, or la dégustation hédoniste est à la portée de tous si on y consacre un tout petit peu de temps.
- Choisissez quelques bouteilles chez un importateur avec qui vous avez un bon feeling et en qui vous avez confiance. Dégustez les vins avec un petit groupe d’amis et surtout donnez un feedback à votre marchand favori pour qu’il puisse vous aiguiller par la suite. Cette démarche vous offrira beaucoup de plaisirs gustatifs.
Si le vin doit être avant tout une très bonne affaire financière et que vous sélectionnez spécifiquement des vins en fonction du prix, deux surprises vous attendent: le vin ne correspond pas à votre goût, la bonne affaire financière peut tourner au cauchemar et sera proportionnelle au risque pris.
Si au contraire, le vin doit vous faire apparaître comme un dégustateur chevronné, tissez de bons liens avec votre marchand favoris. Il vous en apprendra beaucoup sur le goût, les apparences et tout ce que vous voudrez savoir. Au final, une différence de quelques pourcents sur le prix est largement compensée par les informations que vous pourrez obtenir auprès d’un partenaire fiable.