Bordeaux et le réchauffement climatique

par | Juin 8, 2021 | News

A l’instar de toutes appellations, les vins Bordeaux envisagent d’ores et déjà les alternatives et les solutions à adopter pour faire face aux changements climatiques qui se profilent.

Après cette trilogie de grands millésimes que sont les 2018, 2019 et 2020, Bordeaux pourrait connaître d’autres années chaudes avec des printemps très pluvieux et des étés secs et chauds.

Quelles sont les alternatives ?

  • Adapter les cépages.
  • Apporter des transformations génétiques aux plans de vignes.
  • Vendanger plus tôt.
  • Apporter des changements à la vinification.

Toutes ces solutions sont déjà à l’étude mais qu’en est-il exactement ? Pour chacune d’elles, des adaptations dans la législation sur les différentes appellations seront nécessaires et donc dépendantes de décisions prises par Bruxelles.

Le problème c’est que le climat n’attend pas, les feux se succèdent chaque année en Australie et aux USA, les gels tardifs viennent anéantir des récoltes entières et des périodes de fortes sécheresse font souffrir la vigne. Pour rappel, la qualité d’un vin est la résultante d’un juste équilibre entre la météo, le sol, le climat, les cépages et les plants choisis, sans oublier la conduite de la vigne et du sol.

Le but ultime étant toujours de garder un bon équilibre lorsque le raisin arrive à maturité. L’en-herbage des rangs de vignes, les labourages, la surface foliaire des vignes sont autant de cartes que le vigneron a dans ses mains pour ajuster au mieux la maturité du raisin.

Qu’en est-il lorsque toutes ces données sont bouleversées et teintées d’incertitudes ?

Les travaux sont en cours pour tenter de produire des récoltes avec des raisins mûrs mais pas flétris avec un niveau suffisant d’acidité pour garantir au vin un équilibré entre acidité, arômes et saveurs.

Une chose est certaine, les 3 derniers millésimes raviront les palais des amateurs puisque les producteurs ont réussi à s’adapter aux conséquences du réchauffement mais si celui-ci s’accélère, des modifications en profondeur vont s’avérer nécessaires pour continuer à produire des crus qui correspondent aux goûts des consommateurs.