Retour en 2020, une compagne primeurs organisée en pleine crise sanitaire. Alors que le monde entier parle du Covid, Bordeaux présente son nouveau millésime. Il y a cependant deux bonnes nouvelles : le millésimes 2019 est fabuleux, semblable à 2016 et les prix ont baissé de 15 à 30% comparé au millésime 2018, voilà l’occasion de faire une bonne affaire.
Les 2019, nous les avons dégustés en primeurs et goûtés à nouveau en novembre 2021, quelques mois après la mise en bouteilles. C’est définitivement un excellent millésime qui présente des vins complexes charnus et qui en même temps glissent agréablement sur la langue. On retrouve la trame des grands millésimes avec des tanins bien intégrés et un fruit très présent sur tous les vins, le Graal absolu!
Si la belle affaire était à faire lors des sorties primeurs elle l’est nettement moins maintenant lors de la mise en marché des vins. En effet, comme à son habitude, Bordeaux (et surtout les grands noms) surfe sur la vague et nous fait profiter d’une belle augmentation de prix.
Avant de citer quelques grands noms des stars de Bordeaux, j’aimerais mentionner des châteaux moins connus mais qui raviront les palais des adeptes de beaux vins de partage et qui ne peuvent pas laisser indifférent : Château Dalem, Château Poujeaux, Château Sansonnet, Château Puygueraud, L’Aurage, Montlandrie, Moulin Haut Laroque et Fontenil.
Comme j’aime à le rappeler, adressez-vous à un professionnel de confiance pour vos achats de vin. Vous aurez l’assurance de déguster des vins qui vous correspondent et donc plus de satisfaction.
Pour les premiers crus et tous les très grands noms de Bordeaux, il faudra sans doute savoir attendre. L’impression de fraîcheur peut tromper car la densité en milieu de bouche est bien présente. Il y a certainement des vins mieux réussis que d’autres autant sur la rive droite que sur la rive gauche. Si les équipes se sont donné la peine de travailler avec soins, il y avait de quoi produire de très grands vins. Je pense à Pauillac, aux deux Pichons et à Pontet Canet. Dans l’appellation Margaux, Brane Cantenac sort son épingle du jeu. Les stars de Saint-Estèphe : Montrose, Cos d’Estournel et Calon Segur restent au top comme à leur habitude. Un outsider m’a particulièrement séduit, Château Phélan Segur.
Saint-Emilion n’est pas en reste, je pense à Ausone bien sûr mais aussi à Figeac, Valandrau, Cheval Blanc et quelques-uns moins connus comme Grand-Pontet (désormais racheté par le propriétaire de Château Haut-Brion), La Fleur Cardinale et Larcis Ducasse. Je ne peux pas passer à côté de Canon La Gaffeliere et Canon qui confirment leur statut de très grands vins. À Pomerol, La Conseillante et Clos du Clocher montrent une adaptation parfaite aux terroirs et aux millésimes. Des vins riches et suaves comme seul Pomerol sait en produire. Les vins de l’appellation Pessac-Léognan, qui sont d’ordinaire difficiles à appréhender en dégustation primeurs, présentent de très grands vins qui savent se monter généreux en émotions : Haut-Bailly, Carmes Haut-Brion, Smith Haut Lafitte et Domaine de Chevalier.
D’ici l’été 2022, les crus du millésime 2019 seront disponibles dans les magasins et chez les cavistes. Il ne faudra pas se priver des bonnes affaires qui offriront enchantement et délectation.