Bordeaux – Primeurs 2021

Comme chaque année, nous nous sommes rendus à Bordeaux pour les dégustations professionnelles des primeurs 2021. Voici un résumé sur ce millésimes que bon nombre qualifient d’« hétérogène ». Si vous envisagez un achat de vin en primeurs, je ne peux que vous conseiller de vous adresser à quelqu’un de confiance qui connaît les vins et qui les a dégustés et saura vous orienter vers les bons produits.

On se souvient tous du gel tardif du printemps au moment du débourrement de la vigne, de l’été 2021 maussade et pluvieux, froid à certaines périodes où les T° auraient dû avoisiner les 28 à 30° et chaud et humide à des moments où la vigne a besoin d’un peu de fraîcheur. Compliqué pour la vigne, toutes les conditions étaient réunies pour affronter des dégâts importants.

Le directeur technique d’un Château de taille moyenne que nous connaissons bien nous a même affirmé avoir comptabilisé 1800 heures de travail supplémentaires pour d’incessantes interventions dans la vigne aux moments les plus critiques. D’autres nous ont évoqué des périodes où certaines équipes dormaient sur place, prêtes à intervenir en tout temps en cas de nécessité.

Le millésime souffre d’ores et déjà d’une mauvaise presse avant d’avoir été dégusté, cette année, nous avons énormément goûté, dégusté et encore regoûté les mêmes vins. D’une simple gorgée, sanctionner le travail acharné d’un vigneron, c’est inhumain et c’est la raison pour laquelle nous ne mentionnerons dans cet article que les vins que nous avons très bien dégustés et pour lesquels nous avons eu un coup de cœur.

Sur la rive gauche, les merlots semblent avoir énormément soufferts, on retrouve donc dans les assemblages une très forte proportion de cabernet sauvignon, jusqu’ à 96% à Lafite et un apport plus important de petit verdot qui apporte un peu de fruits croquant à côté de l’austérité des cabernets. Dans l’ensemble, les cabernet sauvignon cette année offrent des vins ciselés tendus et frais. Un net changement comparé à l’opulence des 2018 et 2019.

Les premiers grands crus et les domaines logés sur des beaux terroirs n’ont pas grand-chose à craindre d’autant plus qu’ils ont mis en œuvre des moyens colossaux en main d’œuvres et en trieuses densimétriques ou optiques pour atteindre des résultats optimums. La force de leur notoriété ne leur permet pas de présenter des vins en-dessous de leur réputation. Ils ont les moyens de faire bien et ils ne s’en sont pas privés.

Notre métier consiste à aller à la rechercher des talents cachés et c’est pour cela que nous n’avons pas systématiquement dégusté tous les premiers grands crus qui, de toute façon, s’arracheront quoiqu’il arrive.

Pour terminer cet article je souhaite simplement mentionner les crus que nous avons très bien dégustés.

Par ordre alphabétique