La dégustation à l’aveugle ne trompe pas et laisse toute sa place aux vins et rien qu’au contenu de la bouteille.
Pour qu’elle soit bien menée, la séance requiert un moment de silence approprié pour pouvoir laisser les sens s’affuter au rythme des senteurs et des goûts. Idéalement le cadre de la dégustation devrait être défini, par une région, un millésime, un type de vinification, (sans soufre ajouté par exemple) ou tout autres cadres qui fixera une base commune d’appréciation.
Aucune autre impression ni information ne vient perturber les participants d’une dégustation à l’aveugle. L’anonymat des bouteilles favorise le jugement sur les seules qualités gustatives du vin. Je m’empresse de préciser que la dégustation est essentielle dans l’appréciation d’un vin mais c’est aussi un ensemble de chose qui fait intervenir d’autres émotions. Celle de la beauté de l’étiquette, de l’esthétique de l’emballage ou de la notoriété du cru. Celle du prix qui forcément mis en avant influencera l’approche gustative. Des éléments d’informations sur l’étiquette prédisposent aussi le consommateur et toutes ces perceptions contribuent à l’émotion engendrée lors de la découverte d’un vin
Je viens de faire l’expérience sur 8 vins de Bordeaux, appellation Pomerol. La pratique a montré que les grands terroirs de Pomerol ressortent de manière significative dans l’évaluation sensorielle des crus présentés à l’aveugle.
Tentez cet exercice lors d’une prochaine dégustation entre amis!